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L'ONU constate une escalade des activités criminelles dans l'est de l'Ukraine

Le chef de la section pour l'Europe et l'Asie centrale au Haut Commissariat de l'ONU Gianni Magazzeni, a dénoncé ce mercredi à Genève, l'escalade des activités criminelles dans l'est de l'Ukraine. La terreur et les violations des droits de l'homme se multiplient dans cette région.

18 juin 2014, 12:37
"Dans ces régions règne une atmosphère d'intimidation et de peur constante, un climat de terreur", a affirmé à Genève le chef de la section pour l'Europe et l'Asie centrale au Haut Commissariat Gianni Magazzeni.

L'ONU a dénoncé mercredi l'escalade des activités criminelles dans l'est de l'Ukraine et un climat de terreur imposé par les groupes armés. Les violations des droits de l'homme se multiplient et le nombre de déplacés augmente chaque jour.

La situation des droits de l’homme dans les régions orientales de Donetsk et Lougansk a continué à se dégrader ces dernières semaines, indique le rapport établi par la mission du Haut Commissariat sur place.

L'ONU affirme que la montée de l’activité criminelle aboutissant à des abus des droits de l’homme n’est plus limitée à la seule prise pour cible de journalistes, d’élus, d’hommes politiques locaux, de fonctionnaires et de militants. Les enlèvements, détentions, mauvais traitements et actes de torture, et les meurtres par des groupes armés touchent désormais la population des deux régions orientales en général.

"Dans ces régions règne une atmosphère d’intimidation et de peur constante, un climat de terreur", a affirmé à Genève le chef de la section pour l'Europe et l'Asie centrale au Haut Commissariat Gianni Magazzeni.

Violence

"Le nombre de déplacés augmente chaque jour", a précisé M. Magazzeni. Le Haut Commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR) a recensé quelque 15'000 déplacés de la région de Donetsk et au total, quelque 34'000 déplacés en Ukraine, y compris les personnes parties de Crimée, où se développent "des tendances inquiétantes".

Outre le fait qu’ils fuient la violence et les conditions économiques qui se dégradent, des déplacés interviewés parlent d’attaques ciblées et d’intimidation d’activistes et, de plus en plus fréquemment, de citoyens connus seulement pour leur position pro-ukrainienne. Les habitants sont de plus en plus pris dans les échanges de tirs entre militaires ukrainiens et groupes armés.

La mission de l'ONU a pu documenter l'arrestation par les groupes rebelles depuis le 13 avril de 222 personnes, dont 81 restent en détention. Le rapport relève aussi que les représentants de la “République populaire de Donetsk” ont reconnu la présence, au sein de leurs groupes armés, de citoyens russes, y compris de personnes originaires de Tchétchénie et d’autres républiques du Nord-Caucase.

Dénuement économique

La Haut Commissaire Navi Pillay a exhorté les groupes armés opérant dans les régions orientales de Donetsk et Lougansk à "cesser de s’engager dans cette impasse qui conduit tout simplement à la misère, la destruction, le déplacement et le dénuement économique".

"Le moment est venu de déposer les armes et de dialoguer", a affirmé Navi Pillay. Le document de 58 pages couvre la période du 7 mai au 7 juin. Il s’agit du troisième rapport produit par la mission de l’ONU depuis son déploiement en mars. Elle est composée de 34 personnes, dont une petite équipe se trouve à Donetsk.

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