La salle est de taille modeste. Au mur, une vitrine abrite le drapeau de la Jeunesse du village. Il est tout juste 9 heures et une dizaine de personnes sirotent leur café en dégustant un croissant. Derrière son bar, Patrick Delatour est tout sourire. "Ici tout se passe en famille, ma femme Corinne est aux fourneaux et nos trois fils travaillent dans l’établissement.
Cela explique peut-être pourquoi l’ambiance est ressentie comme chaleureuse par notre clientèle." Une chose est sûre, pour venir goûter la cuisine de Corinne, mieux vaut réserver. "Le bouche à oreille fonctionne bien", reconnait Patrick Delatour. Et le bouche à oreille virtuel aussi, en témoignent les excellents commentaires et notes laissés sur les sites internet tels que Tripadvisor.
"Notre carte est petite, nos viandes de qualité et nos filets de perches appréciés», résume le restaurateur. Mais pour durer il convient aussi de s’adapter à sa clientèle. Ainsi avant de reprendre l’établissement de Vullierens, les Delatour ont passé plus de 10 ans à Lavigny. «Une auberge très familiale avec sa grande terrasse et sa place de jeu. Ici nos clients sont plus âgés, nous avons modifié notre carte en conséquence avec, par exemple, la possibilité de commander des plus petites quantités."
Un coup de pouce du regretté Philippe Rochat aura également contribué à construire la réputation de l’auberge. Le chef de Crissier y avait ses habitudes et n’oubliait jamais de vanter les qualité de l’établissement. "Il aimait dire que l’Hôtel de ville de Vullierens était sa deuxième maison!" Un joli coup de pub qui a forcément attiré quelques curieux.