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Petar Mitrovic
Le photographe qui réunit les peuples
Né en ex Yougosalvie et arrivé en Suisse à l’âge de onze ans, Petar Mitrovic parcourt le monde afin de réunir les peuples sous l’égide de la paix. Initiateur du projet «One Word for the World», le photographe immortalise des visages de personnes avec un seul mot écrit sur leur front.
Depuis, près de 450 modèles, célèbres et moins connus, sont passés dans son objectif. En septembre, l’habitant de Montricher s’est rendu en Cisjordanie où l a fait le pari fou de réunir deux peuples en conflit. Ainsi, dix personnes originaires d’Israël et autant de citoyens de Palestine ont posé côte à côte. Au final, Petar Mitrovic a affiché ses clichés sur le mur de séparation, allant jusqu’à compromettre sa propre sécurité.
A l’avenir, «One Word» s’étendra davantage afin de partir à la rencontre de peuples d’une centaine de pays. Pour chaque contrée, un visage sera choisi et exposé dans les dix plus grandes villes du monde, afin que son message de tolérance se mondialise. «Je rêve peut-être un peu fort mais c’est comme cela que j’avance et je me sens heureux.»
Sylvie Podio
A la tête du Grand conseil, les pieds sur terre
Elle préside le Grand conseil, mais elle ne se prend pas la tête. «Cela dure un an, après je retrouverai ma peau de municipale et de députée.» La Verte Sylvie Podio goûte «sa chance de rencontrer des gens auxquels elle n’aurait pas eu accès autrement et de voir comment fonctionne le système législatif de l’intérieur. »
Née le 25 septembre 1968 dans le vieil hôpital des Pâquis, entrée en politique à la trentaine, au Conseil communal d’abord, cette éducatrice spécialisée de formation, qui a aimé aussi être maman de trois enfants au foyer, siège à l’exécutif morgien depuis 2008, à la tête du même dicastère de la cohésion sociale et logement, selon sa dénomination actuelle.
Elle passe l’essentiel de sa vie à Morges, et d’abord son enfance, entre un père italien, natif du val d’Aoste, «rouge et pacifiste», et une mère suissesse, patronne d’un salon de coiffure. «Un métier qui ne m’a jamais attirée, dit-t-elle, je n’avais pas la fibre. » Elle découvre la politique avec son père. «Même s’il n’en a jamais pu voter, il admirait la démocratie suisse et il m’a toujours incité à exercer mes droits de citoyenne.»
Sara Selmi et Chloé Udressy
Des scientifiques en herbe déjà championnes
Sous leurs airs réservés, Sara Selmi et Chloé Udressy ont des idées à revendre, et l’envie de les réaliser. Pendant un an, sans relâche, les deux étudiantes de 18 et 17 ans ont élaboré leur travail de maturité au Gymnase de Morges. Leur projet ? Créer un engrais chimique et le tester sur des plants de tomates.
Devant la qualité de leur travail, leurs professeurs les ont encouragées à participer au concours “La Science appelle les jeunes”. Sélectionnées parmi les romands à Neuchâtel, les jeunes scientifiques ont ensuite présenté leur projet à Berne en avril dernier, sous la forme d’un stand pédagogique. Elles y ont remporté le prix spécial de cette compétition nationale. Leur récompense: un voyage scientifique en Croatie, lors duquel elles ont mené des projets, sur les météores pour Chloé, et sur les microbes pour Sara.
Aujourd’hui, elles poursuivent leur chemin dans le monde de la science. Chloé a entamé des études en environnement à l’EPFL, tandis que Sara se forme à la médecine à l’Université de Lausanne. Une suite logique pour ces jeunes passionnées.