Après le licenciement, mi-mars, de Jordi Peracaula, Samuel Singarella a accepté de jouer les pompiers de service en compagnie de Jean-Paul Lamon pour tenter de sauver une équipe de Terre Sainte bien mal en point en 1re ligue.

Mais malgré toute leur bonne volonté, les deux nouveaux arrivés courent encore après leur premier succès. Samedi, pour la troisième fois en cinq matches, ils ont perdu sur la plus petite des marges, face à La Chaux-de-Fonds.

A six journées de la fin, Samuel Singarella croit encore au maintien. Mais il faudra un cœur gros comme ça – et une pointe de réussite – pour que les Copétans, bons derniers, s’en sortent. Interview.

Samedi, à La Chaux-de-Fonds, vous dominez, mais vous finissez par perdre. Un scénario qui semble se répéter…

Au niveau du jeu, on montre de belles choses, il y a de la qualité, mais on est poissard. Quand on tire sur le poteau, ça sort, alors que chez les premiers ça rentre. On est dans cette spirale de dernier du classement, mais on ne mérite pas cette place. Même les entraîneurs adverses nous le disent… Mais c’est le foot, parfois mieux vaut être efficace que beau.

Justement, n’avez-vous jamais pensé à changer de tactique, quitte à être moins «beau»?

Bien sûr, samedi on a justement essayé de jouer en 3-5-2 pour mettre un peu plus de poids entre le milieu et l’attaque. Mais ça ne rentre pas, et si on ne marque pas, on ne peut pas gagner. Je ne sais pas ce qu’il faut faire pour conjurer le sort, mais on va continuer à travailler.

Je suis persuadé que si on décroche une victoire, on ne perdra plus.

Samuel Singarella, co-entraîneur US Terre Sainte

Pour la troisième fois en cinq matches depuis votre arrivée, vous avez perdu 1-0. Est-ce qu’on peut mettre ça uniquement sur le compte du manque d’efficacité?

Dans le foot, tout le monde sait que plus tu rates devant le goal, plus tu doutes. Et à force de rater, on prend souvent des buts en fin de match qui nous coûtent cher. On travaille pourtant énormément les conclusions aux entraînements.

Ces points perdus en fin de match, est-ce un problème physique?

Non, physiquement on est bien. C’est plus un problème de concentration, je dirais. Il y a un petit manque de lucidité, on ne fait pas tous les efforts jusqu’au bout. Ce sont des petits détails.

Ça vous arrive de vous dire: mais qu’est-ce que je suis venu faire dans cette galère?

(Il rigole) A la base, je suis venu à Terre Sainte pour reprendre la coordination technique des juniors D et E. Après, la «une» a changé de coach et on m’a proposé de reprendre l’équipe avec Jean-Paul, donc je savais où j’allais. C’était un bon challenge. Ce qui est chiant, c’est que le groupe est vraiment bon, il ne mérite pas ça. Aux entraînements, on a du plaisir, il y a de la vie et de la qualité.

Vous êtes désormais à neuf points de La Sarraz-Eclépens, premier non relégable. À six journées de la fin, les joueurs croient-ils encore au maintien?

L’entraîneur doit faire en sorte que l’équipe y croie, on doit avoir ce rôle de «motivateur». Tant que mathématiquement ce n’est pas fait, on ne va pas lâcher.

Coppet, samedi 6 avril 2024, Rojalets, Football, 1e ligue, US Terre Sainte vs FC Chênois, Christophe Nzinga Makela
, photos Cédric Sandoz © Cédric SANDOZ

Terre Sainte est pris dans un engrenage infernal. Photo: Cédric Sandoz

A l’exception de Lausanne-Sport M21, vous ne jouerez que des équipes classées entre la 7^e et la 15^e place. Un avantage?

Dans le foot, il n’y a rien de facile, aucune équipe va nous faire de cadeau. Et même si certains font tourner, les remplaçants vont se donner à 100% pour se montrer. Le calendrier est ce qu’il est, ça va dépendre de nous.

Que faut-il changer pour décrocher des victoires?

Il faudrait que la roue tourne. Je suis persuadé que si on décroche une victoire, on ne perdra plus. Ça lancerait la machine, mais il faut aller la chercher. Pour cela, il nous faut un peu de chance, mais surtout de la concentration et de la lucidité.

1re ligue: poissard, Terre Sainte se battra jusqu’au bout pour éviter la descente

Encore défaits ce week-end, les «violet et vert» se retrouvent à neuf unités de la barre. Malgré tout, Samuel Singarella, co-entraîneur de l’équipe, veut y croire. Interview.