Lorsqu’on écoute le groupe américain Dirty Bourbon River Show, c’est un peu comme entendre Tom Waits qui aurait rajeuni, ou Goran Bregovic qui se serait assagi. La formation, créée en 2009, a depuis trimballé ses cuivres autour des Etats-Unis, et a sorti neuf disques qui remontent dans le temps, entre musique de cirque, fanfare d’ivrogne et ballades blues façon La Nouvelle-Orléans.
Le quintet de Los Angeles s’époumone entre le chant et les instruments à vent, tout cela sur fond de percussions, piano guitare, accordéon… Il va sans dire qu’en direct, le mélange est explosif: changements d’instruments au milieu des chansons, chorégraphies, chants de groupe, contretemps, et surtout voix graveleuses qui se répondent. Car en plus de l’ambiance festive, les Dirty Bourbon River Show amènent leur lot de délire et de fantaisie: de la chanson d’amour insolite à l’hommage aux porteurs de moustaches, le groupe manie tous les registres de l’humour....