Après une longue journée d’instruction mardi, la parole était donnée au Ministère public et aux avocats mercredi matin. Comme dans tout procès qui voit la parole de l’un s’opposer à celle de l’autre, l’instant des plaidoiries était crucial. Et Me Alexandra Lopez, conseil du prévenu, accusé de tentative d’extorsion, de calomnie, de tentative de contrainte et de faux dans les titres, l’a bien compris.
L’avocate genevoise a invité la cour à remettre en question l’axiome qui fait de l’époux éconduit l’auteur des nombreux courriers anonymes ou aux signatures contrefaites visant à ternir la réputation professionnelle de son ex-compagne. «Rien dans ce dossier ne démontre que mon client serait coupable. Il n’y a aucune preuve, juste des indices convergents.» Elle déplore que comme seul motif, Ministère public et parties plaignantes n’ait que la phrase moult fois répétée ces deux derniers jours: «qui d’autre que le prévenu» aurait pu se livrer à...