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"Je suis dégoûtée de ce que j'ai fait"

La femme de la victime, qui aurait commandité le meurtre en engageant un tueur à gages, campe sur ses positions.

23 mai 2012, 18:39
Le procès a lieu depuis lundi au Palais de Justice de Genève.

La journée a été une nouvelle fois éprouvante mercredi au Palais de Justice de Genève pour le troisième jour du procès du «meurtre de Cointrin». Interrogée, la Rolloise dont le mari a été tué de deux balles dans la tête dans la nuit du 25 au 26 novembre 2008, a confirmé avoir engagé un tueur contre 50 000 francs pour effectuer cette tâche. «La décision de tuer mon mari était due aux menaces de mort à mon encontre, contre ma mère et mon cheval», a-t-elle assuré. La femme réservée, actuellement emprisonnée à Champ-Dollon, réfute par contre les accusations d’assassinat, plaidant le meurtre, et affirme également ne pas avoir été dans l’appartement de son mari à Cointrin le soir du crime.

Alors que son avocat Me Vincent Spira n’a pas la tête des grands jours, K. est nerveuse. Elle tourne ses mains dans un sens et dans l’autre lorsque sa mère témoigne. Elle reprend son foulard qu’elle avait posé à côté d’elle. Comme depuis le début du procès, son regard semble rester dans le vide. Plutôt détendue lundi, la Rolloise de 38 ans ne sourit pas et se retourne parfois pour discuter avec son avocat. Lorsque sa mère parle d’une lettre lui demandant d’avouer la vérité lorsqu’elle était en prison en août 2009: «Pour ma fille, c’était difficile de parler. Elle avait peur de dévoiler des choses intimes sur sa vie intime devant sa mère», K. craque. Elle verse quelques larmes. Son visage semble usé. Des cernes gigantesques apparaissent sous ses yeux. Plus tard, K. a encore avoué ne pas s’être reconnue au lendemain du drame: «Je suis dégoûtée de ce que j’ai fait. Je ne pourrais jamais me pardonner ce que j’ai fait.»

Elle s'est encore expliquée envers Me Llorena Bertani, avocate de la famille du défunt, en fin de journée.

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