C'est désormais dans le canton de Saint-Gall que va se jouer l'avenir du gypaète né en février dernier à La Garenne.
Encore bébé, puisque ces gros oiseaux ne sont pas adultes avant 5 à 7 ans, il devra apprendre à se débrouiller et se nourrir seul. Pendant un mois les gardes-faune saint-gallois veilleront à ce qu'aucun prédateur, notamment les renards, ne lui cherchent noises. Mais le jeune devra encore apprendre à voler, et surtout à chercher sa nourriture seul. Rappelons que ces oiseaux sont des charognards qui rafolent de la moelle contenue dans les os de leurs proies. Pour les casser, ils ont pour habitude de les lâcher depuis très haut dans le ciel pour qu'ils se brisent sur les rochers au sol. Actuellement, une dizaine de gypaètes barbus vivent dans la région où a eu lieu ce lâcher. L'oiseau de La Garenne, un mâle, a retrouvé la liberté en même temps qu'un autre mâle né au zoo de Goldau.
Les responables du programme de réintroduction de cet animal espèrent que les petits arrivent à l'âge adulte et trouvent une compagne avec laquelle ils pourront, peut-être, se reproduire. Ils forment, habituellement, un couple uni à vie. Cet animal avait complètement disparu d'Europe en 1913. C'est dans l'Himalaya que les responsables de leur réintroduction sont allés les chercher, pour les relâcher immédiatement dans les Alpes. Sans succès. Puis, ils se sont rendus compte qu'il valait mieux les acclimater à la vie en captivité et relâcher leurs petits dans la nature. Environ 20% du cheptel des gypaètes vivant en Italie, Autriche, Suisse et France sont issus du couple installé à La Garenne.
Plus de détails dans notre édition de lundi. Informations et photos à voir sur le site wwww.lagarenne.ch