Gregory Balmat
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A peine la porte en bois franchie, la mémoire des lieux vous saute au visage. Chaque centimètre carré du hangar semble avoir une histoire à raconter. Plus de 40 années de labeur à travailler sur les embarcations sillonnant le Léman transpirent des murs du chantier naval de Mies. Jean-Paul Sartorio, exploitant des lieux depuis 1974, admire sa dernière création: un canot de 9 mètres de long pour huit rameurs, commandé par la société de sauvetage «Le Doyen» de la Tour-de-Peilz.
Depuis 2005, aucun bateau n’a été construit en ces lieux. La livraison et la mise à l’eau dimanche de l’embarcation avait donc tout du petit événement. Car le constructeur de bateau le sait: pour lui, cette embarcation sera sans doute sa dernière. «J’ai 65 ans et mon bail échoit en 2019. Vu les orientations du marché de la construction navale, il est fort peu probable que je...