Le Paris Basket est en train de chambouler le paysage basketballistique français, et même européen. Créé de toutes pièces en 2018, le club de la capitale gravit quatre à quatre les marches vers les sommets. Après trois ans de ProB, les Parisiens évoluent en première division depuis 2021.

Cette saison, pour leur deuxième aventure en Eurocoupe (voir encadré ci-dessous), les Français ont réussi l’exploit de s’imposer. Cette victoire, le joli recrutement estival, principalement réalisé du côté de Bonn, n’y est certainement pas étranger.

Coupes d’Europe, mode d’emploiEn Europe, plusieurs compétitions européennes se chevauchent. Petit récapitulatif.
La plus prestigieuse est l’Euroligue, deuxième championnat le plus relevé au monde après la NBA. Cette ligue est semi-privée et regroupe 18 équipes, dont 11 bénéficient d’une licence leur assurant une place.
Juste au-dessous, on retrouve une deuxième division: l’Eurocoupe. Le vainqueur de cet événement est automatiquement qualifié pour le niveau supérieur.
Parallèlement à ces deux ligues, la Fédération internationale de basket a créé, en 2016, la Champions League. «Je dirais que l’Eurocoupe et la Champions League sont un peu similaires en termes de niveau», détaille Michael Kessens.

En provenance d’Allemagne, on retrouve l’entraîneur Tuomas Iisalo, trois assistants et six joueurs, dont le Nyonnais Michael Kessens. «Comme on était plusieurs à être en fin de contrat, on a décidé de suivre notre coach, confie le Germano-Suisse. On était sur la même longueur d’onde en termes de caractère et de mentalité.»

Saison parfaite

Ce noyau dur a fait beaucoup de bien – tant au niveau tactique que dans la culture de la gagne – à une équipe parisienne encore jeune et pas habituée à jouer les premiers rôles.

«Ce n’était pas garanti que ça marche, mais on voulait aller le plus loin possible, relève celui qui a fait ses classes au BBC Nyon. L’équipe s’est rapidement mise en route et, au fur et à mesure que la saison avançait, on a acquis une certaine confiance.»

C’est dur à décrire, à mettre en perspective. Il me faudra un peu de temps pour réaliser.

Michael Kessens, capitaine du Paris Basket

Actuellement deuxièmes du championnat de France, les joueurs de la capitale ont déjà remporté la Leaders Cup en février. En Eurocoupe, ils ont survolé les débats avec 17 victoires en 18 matches de poule. Ils se sont ensuite débarrassés de Badalone en quart, puis des Lions de Londres en demi-finale, avant de retrouver Bourg-en-Bresse en finale. Un duel franco-français que Paris Basket a remporté sans trembler en deux matches (77-64 et 81-89).

«C’est le premier trophée européen pour le club, c’est un kiff énorme, s’enthousiasme Michael Kessens. C’est dur à décrire, à mettre en perspective. Il me faudra un peu de temps pour réaliser.»

«Vraiment fou»

Pour le gamin de Nyon, c’est même un deuxième sacre continental consécutif après la Champions League remportée avec Bonn l’an dernier. Alors, lequel des deux titres est le plus beau? «Ah je me suis déjà posé cette question, sourit l’intérieur de 205 cm. Comme je vis ce moment actuellement, j’ai envie de dire celui-là, mais l’an dernier, c’était le premier… Dans les deux cas, c’est historique.»

Nul doute que celui-ci restera gravé dans sa mémoire, puisqu'en tant que capitaine, Michael Kessens a eu le privilège de soulever le trophée. Le sacre a été fêté comme il se doit vendredi soir, mais aussi le lendemain, les vainqueurs ayant été reçus en héros par leurs supporters à la mairie du XVIIIe arrondissement.

«Il y a une vraie hype autour de l’équipe. Comparé à Bonn, une toute petite ville, c’est vraiment fou à Paris, surtout sur le plan médiatique. On a fait la une de “L’Equipe”» s’enthousiasme celui qui a joué 14 minutes à chaque match de la finale.

Avant de découvrir le strass de la prestigieuse Euroligue, les Parisiens tenteront de décrocher un triplé historique. «On veut aller le plus loin possible en play-off, et s’il y a le titre au bout, ça sera encore mieux», termine Michael Kessens.

Basket: le Nyonnais Michael Kessens a soulevé un nouveau trophée européen

Après la Champions League avec Bonn l’an dernier, le joueur passé par les rangs du BBC Nyon dans sa jeunesse a remporté l’Eurocoupe, vendredi dernier, avec Paris.