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Confirmation de l'acquittement des septs gardiens de prison vaudois

L'acquittement de sept gardiens de prison a été confirmé mardi par le Tribunal cantonal vaudois. Ils avaient été accusés en 2009 d'avoir frappé une détenue à plusieurs reprises.

07 avr. 2015, 12:26
Les fait reprochés aux gardiens remontent à 2009.

Le Tribunal cantonal vaudois a confirmé mardi l’acquittement de sept gardiens de prison. Déjà blanchis en première instance en septembre 2014, ils étaient accusés d’avoir roué de coups une détenue en 2009 à la prison de la Tuilière à Lonay.

Dans un jugement dont les motivations n’ont pas encore été communiquées, les magistrats cantonaux n’ont donc pas cru à la version de la plaignante, indique l'avocate des gardiens, Me Antonella Cereghetti . En première instance, le Ministère public avait déjà abandonné l’accusation devant le tribunal correctionnel de Nyon.

Plaignante menteuse

Selon les avocats de la défense, les sept accusés, quatre hommes et trois femmes, "vivent l’enfer" depuis le début de la procédure, il y a six ans. Pour eux, la plaignante "menteuse et manipulatrice", a livré de nombreuses versions contradictoires et n’est "pas crédible".

Dans leurs plaidoiries, ils ont aussi rappelé qu’elle a déjà été condamnée pour escroquerie et pour dénonciation calomnieuse dans d’autres affaires. Le jugement de première instance avait lui aussi insisté sur la tendance à la manipulation de la détenue.

Cellule d’isolement

Le 18 juillet 2009, la plaignante, une ressortissante dominicaine de 54 ans qui purge une peine de quinze ans de réclusion pour instigation à l’assassinat de son mari, avait été retirée de l’espace commun et placée dans sa cellule. Se sentant injustement traitée, elle s'était mise à pleurer et à crier très fort. Plusieurs gardiens l’avaient alors menottée et placée en cellule d’isolement.

Selon elle, certains d’entre eux l’auraient alors mise à terre. Le surveillant sous-chef aurait ensuite appuyé son pied sur la joue droite pour la maintenir au sol. Les agents lui auraient ensuite porté plusieurs coups violents au niveau des bras, du ventre et des côtes.

Hématomes importants

Examinée trois jours après les faits par le service médical de la prison, la détenue présentait plusieurs hématomes importants et un décollement partiel de l’ongle du gros orteil. Sept jours d’arrêt de travail ont été prescrits. D’autres lésions ont été constatées deux jours plus tard par le Centre Universitaire Romand de Médecine Légale (CURML).

Les agents ont toujours affirmé qu'ils n'ont jamais frappé la plaignante. Ils disent l’avoir placée au cachot « pour la protéger », parce qu’elle se mettait en danger par son agitation extrême. Le procureur, après avoir classé l'affaire, avait été contraint par le Tribunal cantonal de la porter devant le tribunal correctionnel.

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