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Les frères Nicolas: "ils sont généreux, joyeux et bosseurs"

Louis, Laurent et Pierre Nicolas figurent parmi les cinq finalistes de notre concours. Zoom sur cette fratrie de Begnins, à l'origine du Jval Openair.

09 janv. 2015, 10:32
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Au départ, l'idée les avait bien fait marrer. " On pourra aller frimer dans le village de Begnins! ", avait plaisanté Laurent, l'aîné, lorsqu'on lui avait annoncé fin novembre que lui et ses deux frères, Louis et Pierre, avaient été retenus pour le concours des Personnalités 2014. Un mois plus tard, la surprise est totale pour les trois fondateurs du Jval Openair: les lecteurs les ont hissés, avec 211 votes, à la troisième place du premier tour de la compétition. "Nous avions pris pour acquis que nous ne dépasserions pas le premier tour", explique Laurent Nicolas. Les voilà "déçus en bien".

Trois tempéraments

La fratrie Nicolas, c'est donc tout d'abord Laurent, 39 ans, ingénieur du son mais aussi batteur. Il se produit notamment avec K.O.L.O, groupe de pop genevois. Au sein du Jval, c'est lui qui concocte la programmation musicale. " Laurent, c'est le sensible, le musicien de la fratrie ", détaille Antoine Nicolas, père des trois frères et par ailleurs syndic de Begnins.

Vient ensuite Pierre, 34 ans, prof de maths dans un Gymnase lausannois. Il est aussi comédien à ses heures. On l'a vu fréquemment fouler les planches du Théâtre des Trois P'tits Tours, à Morges. Le père du trentenaire le qualifie d'" organisé ". Pas étonnant qu'il se charge de l'administration du Jval.

Enfin, Louis, 32 ans. " Le persévérant ", dit Antoine Nicolas. Lui aussi matheux dans l'âme, il est prof de physique au Gymnase de Nyon. Il gère le staff au sein du festival.

"Au final, ils sont tous les trois assez différents", poursuit Antoine Nicolas. Ce dernier a toutefois trouvé la formule pour les résumer: "Ils sont généreux, joyeux et bosseurs."

Les trois frères ont grandi à Begnins, sur le domaine viticole familial de Serreaux-Dessus, qui héberge depuis dix ans le Jval. La famille s'y est installée en 1980. Enfants, Laurent, Louis et Pierre ont fait leurs premières classes au village avant de poursuivre leur scolarité secondaire à Gland.

"Une ou deux engueulades"

Est-ce que ça "clashe", parfois, entre les trois frangins? On imagine volontiers qu'il n'est pas facile de travailler en famille, surtout lorsqu'il s'agit d'organiser un festival. Incertitudes météorologiques, caprices des artistes, gestion des bénévoles, de quoi mettre les nerfs à rude épreuve. Pourtant, la réponse est négative. " Entre nous, il n'y a eu qu'une ou deux grosses engueulades en dix éditions ", assure Laurent. Ce que confirme Gaëtan Fragnière, ami de longue date qui leur a prêté main-forte lors des cinq premières années: " Ils sont hypersoudés. Et comme ils n'ont pas le même tempérament, ils s'équilibrent. Par exemple, quand l'un des trois est stressé, les deux autres tempèrent. En général, tout se passe donc très bien. "

Sur la base de ce socle solide, Laurent, Pierre et Louis ont entraîné toute la famille dans l'aventure Jval. Leur père y tient chaque année un stand qui vend le vin du domaine. Leur mère, Henriette, prépare les repas pour les artistes. Leur soeur, Maria, leur prête également de l'aide. Quelques cousins sont aussi chaque année de la partie. Une belle aventure familiale et musicale qui ne devrait pas s'ârrêter de sitôt. Retrouvez le portrait de Jean-Claude Biver dans notre édition de lundi.

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