Ces visages de femmes africaines au regard d’une profondeur intense, ces corps nus et pourtant si pudiques, loin de toute érotisation, happent le visiteur à peine a-t-il posé le pied dans la salle des Chevaliers. S’il s’attend, en se rendant au château de Rolle, à assister à une «simple» rétrospective de l’œuvre photographique en noir et blanc de Jean Mayerat, il risque d’être surpris par sa brûlante actualité.
On y admire certes quelques-uns de ses clichés de nature presque sauvage. «Je préfère les paysages sévères à la joliesse du charmant», explique Jean Mayerat. Mais aussi de nombreux portraits photographiques réalisés dans le cadre des Plans-Fixes, la collection de portraits filmés que le Rollois a cofondée avec Michel Bory et Nag Ansorge en 1977.
Mais à ces deux volets s’ajoute un troisième: «Image d’elle. Images d’elles», un travail photographique en argentique, original, réalisé en 2008.
Jean Mayerat, s’inspirant de l’intensité des...