Une nouvelle coalition, destinée à soutenir l’innovation en matière d’hydrogène bas carbone, a vu le jour mardi, ont fait savoir ses concepteurs dans un communiqué. Baptisée «Réseau H2» et pilotée par la Fondation Nomads, elle a été inaugurée sur le campus de l’EPFL en présence des autorités vaudoises et genevoises.

«Nous voulons mobiliser et fédérer les forces actives de notre région autour de cet enjeu stratégique», a déclaré le président de la Fondation Nomads, Jean-Luc Favre, cité dans le document. Il a salué une initiative «pionnière par son financement public-privé-philanthropique et aussi par sa vision systémique qui réunit l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur».

L’hydrogène vert, -issu des énergies renouvelables- recèle un important potentiel pour la transition énergétique, en particulier dans des domaines difficiles à décarboner comme l’industrie, le transport poids lourds ou le trafic aérien. Il pourrait jouer un rôle décisif dans l’objectif de la Suisse d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, conformément aux accords de Paris.

Le réseau, soutenu notamment par la Fondation Montagu, l’Etat de Vaud et l’Etat de Genève, réunit de multiples sociétés et start-up actives dans ce domaine. Dans l’immédiat, la coalition vise à «stimuler des projets collaboratifs sur tous les maillons de la chaîne de valeur et contribuer à leur développement».

Production, stockage, distribution et usage

Cinq projets sont déjà sur les rails. L’un d’entre eux consiste à produire de l’hydrogène vert «à partir d’électricité photovoltaïque afin d’alimenter des chantiers de construction ou des événements avec des groupes électrogènes à hydrogène plutôt que des génératrices diesel comme c’est le cas aujourd’hui», détaille le communiqué. Un autre projet entend créer une station de recharge hydrogène bas carbone pour camion et bus.

D’autres projets se trouvent dans le pipeline du réseau. Ils vont «de la production d’hydrogène à son usage, en passant par le stockage et la distribution».

Future «vallée de l’hydrogène»?

Au-delà des développements technologiques qu’elle entend occasionner, la nouvelle structure devrait avoir des conséquences économiques bénéfiques. Le président du Conseil d’Etat genevois, Antonio Hodgers, s’est réjoui, via le communiqué, d’un réseau qui «va positionner la région lémanique comme un moteur dans ce domaine».

De son côté, Isabelle Moret, conseillère d’Etat vaudoise en charge du département de l’économie, de l’innovation, de l’emploi et du patrimoine, estime que «l’émergence d’un écosystème d’innovation dans cette filière est une formidable opportunité pour nos entreprises, la création d’emplois et le développement de nouvelles compétences».

La portée du Réseau H2 pourrait dépasser le seul cadre lémanique. La coalition compte en effet s’étendre progressivement à d’autres acteurs et d’autres régions voisines.

Lancement d’un nouveau réseau en faveur de l’hydrogène vert entre les cantons de Genève et Vaud

Une coalition qui regroupe, entre autres, les cantons de Vaud et de Genève, a été créée pour favoriser les projets en lien avec l’hydrogène vert.