Le collectif R a critiqué la pratique vaudoise, qui fait une "application féroce et inhumaine" des directives de Berne pour expulser les personnes déboutées de l'asile, écrit-il. A la vieille de la Journée internationale des réfugiés, il souhaitait "montrer ce que les requérants déboutés subissent dans un silence total".
L'aide d'urgence permet juste de ne pas mourir de faim. Dans les centres, la majorité des personnes sont des déboutés de l'asile. Certains depuis huit, douze, 18 ou 22 ans, expliquent les militants.
Enquête réclamée
Sous contrôle constant du Service de la population (SPOP), les personnes déboutées attendent avec angoisse la prolongation du "papier blanc", l'accusé de réception qui atteste de leur présence dans le canton. Mais même prolongé, ce papier n'est pas assurance de tranquillité, explique le collectif.
Philippe Leuba, le conseiller d'Etat en charge de l'asile, était en déplacement à l'étranger, lors de l'action de mardi dans ses locaux. Le collectif va demander au Grand Conseil de se pencher sur les pratiques vaudoises en matière d'accueil et de renvoi. Il réclame l'ouverture d'une enquête parlementaire sur cette "machine à expulser".