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Les nostalgiques conquis par le rock old school

Jeudi soir, la plage de Crans-près-Céligny a résonné au son des plus grands tubes pop-rock des années 70 et 80. Public aux anges dans une ambiance décontractée.

09 juin 2017, 11:59
Jeudi 8 juin 2017, Caribana Festival à Crans-près-Céligny. Concert de Foreigner sur la grande scène.

Une petite soirée pour le Caribana, mais un grand moment pour les festivaliers qui ont pu apprécier les tubes de Foreigner et Roger Hodgson (Supertramp). Il est vrai que le contraste est flagrant entre une soirée du mercredi «sold out», peuplée d’adolescents et de trentenaires nostalgiques, et celle du jeudi, plutôt composée de cinquantenaires et nettement moins remplie.

Mais le Caribana a visé juste. Avec un plateau d’artistes aussi cohérent sur sa grande scène, le festival a conquis le cœur de son public. À commencer par Le Beau Lac De Bâle, qui a donné le ton sur le coup des 19h30. À peine les premières notes jouées, que les spectateurs se trémoussent sur le rockabilly enjoué et farfelu des Genevois. Le groupe qui souffle ses quarante bougies cette année a visiblement toujours autant d’envie et d’énergie. Sur scène, les huit musiciens et leurs quatre choristes se déchainent sur des rythmes endiablés. Un peu répétitif, mais terriblement efficace.

À peine le temps de siroter un cocktail au bord de l’eau sur la nouvelle terrasse améliorée du lacustre, que Fai Baba fait déjà crier les guitares sur la scène du lac. Pieds nus et look de hippie moderne, les Zurichois exécutent un rock garage aux influences jazz et psychédéliques. Un joli délire, mais les musiciens semblent jouer pour eux. La fosse se vide progressivement pour trouver une bonne place devant la grande scène, dans l’attente impatiente du gourou de la soirée.

Roger Hodgson, voix inimitable et auteur compositeur de Supertramp, arrive devant un fond végétal, sourire aux lèvres et dans un costume blanc, balbutiant déjà quelques mots en français avant d’entamer l’air de «Breakfast in America». Le chanteur de 67 ans passe du piano à la guitare avec élégance, profitant d’une tasse de thé entre les morceaux qui alternent entre son répertoire et celui de son groupe légendaire. «Dreamer», «Give a little bit», «The Logical Song»: tout y passe. Généreux avec ses fans, le Britannique n’a rien perdu de sa superbe et tient toujours aussi bien la note. Ovation à la fin de «It’s raining again» qui clôturera un moment sublime.

De l’autre coté de la plage, les Vants peinent un peu plus à trouver leur public, même si leur rock juvénile et dynamique déchaine les premiers rangs. Pourtant, les Londoniens chevelus ont une pêche d’enfer et un vrai potentiel. À suivre.

Mais les festivaliers n’ont pas bougé d’un poil. Agglutinés devant la grande scène, ils attendent avec détermination la venue de Foreigner. Les papys du Hard FM, véritables machines à tube dans les années 80, sont très attendus. Ils déboulent avec un pep’s d’antan, prêts à montrer qui sont les patrons. Auteurs des hymnes rock «I Want To Know What Love Is», «Urgent» ou encore «Juke Box Hero», les Américains réussissent à s’emparer du Caribana. Soixantenaire ou pas, le chanteur Kelly Hansen trimballe son pied de micro dans tous les sens et ira jusqu’à grimper aux échafaudages de la scène. Alors, c’est qui les rock-stars?

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