Affaiblie, Theresa May joue sa survie en lançant aujourd’hui les négociations sur le Brexit avec l’Union européenne (UE). Son ministre en charge du dossier, David Davis, est attendu pour le coup d’envoi de pourparlers très difficiles avec son homologue Michel Barnier, représentant de l’UE.
Les objectifs britanniques restent plus flous que jamais après le revers électoral de Theresa May du 8 juin, qui remet en cause la légitimité d’un «hard Brexit».
La chef autoritaire et secrète est devenue l’otage de son parti et de son gouvernement. Même la presse de droite, qui l’adulait, l’a lâchée. Selon les journaux dominicaux, les tories auraient donné à leur patronne dix jours pour reprendre la main, faute de quoi elle risque de faire face à une motion de défiance pour la remplacer. Les eurosceptiques l’enjoignent de respecter ses engagements sur le Brexit, tandis que les proeuropéens cherchent à l’inverse à pousser une solution alternative....