L'enquête du département américain de la Justice a montré que la police de Ferguson, où l'homicide d'un Noir avait déclenché des émeutes dans tout le pays l'an dernier, avait des pratiques à caractère discriminatoire, selon un responsable au fait du dossier. Ces pratiques se fondent sur l'origine ethnique.
Cette commune de la banlieue de St Louis, dans le Missouri, est devenue un symbole des brutalités policières contre les Noirs aux Etats-Unis après la mort de Michael Brown, un adolescent noir de 18 ans, sous les balles d'un policier blanc, Darren Wilson, en août dernier.
L'analyse de plus de 35'000 pages de dossiers policiers a montré que les Afro-Américains représentaient 93% des arrestations alors qu'ils ne représentent que 67% de la population de Ferguson, a déclaré mardi ce responsable.
Les conclusions officielles devraient être publiées dès mercredi, a indiqué une porte-parole du département de la justice. Ces conclusions devraient permettre d'opérer des changements dans la police de Ferguson, quitte à ce que la ville soit poursuivie en justice.
Le maire de Ferguson, James Knowles, a indiqué que la commune était prête à introduire des améliorations.
L'avocat Jerryl Christmas, qui a représenté des gens qui ont eu des heurts avec la police de Ferguson et des membres de la municipalité, a dit ne pas être surpris des conclusions de l'enquête. Il a dit son espoir de voir limoger le chef de la police Tom Jackson. "Nous savions tous déjà ce qui se passait. Le problème est que personne n'est jamais poursuivi, ni limogé", a déclaré Jerryl Christmas.