Le gouvernement socialiste français est de nouveau passé en force hier pour faire adopter par les députés son projet de réforme du droit du travail. La mobilisation dans la rue contre cette loi controversée s’étiole peu à peu après quatre mois de conflit.
«J’ai décidé d’engager la responsabilité du gouvernement», a déclaré le premier ministre Manuel Valls, posant la question de confiance à l’arrivée du texte en deuxième lecture devant l’Assemblée nationale. Déjà utilisée lors de l’examen initial du projet au printemps, cette arme constitutionnelle lui permet d’éviter un vote sur ce texte qui divise la gauche.
Les adversaires du texte ont encore la possibilité de déposer une motion de censure. Si elle obtenait la majorité, celle-ci ferait tomber le gouvernement. L’opposition de droite a renoncé à en défendre une. La gauche de la gauche pourrait de nouveau tenter de réunir les 58 députés nécessaires pour le faire....