L'illusion est presque parfaite. Dimanche, Julian Assange, l'homme par que les scandales de Wikileaks sont arrivés, a pu quitter, l'espace d'une conférence, l'ambassade d'Equateur à Londres où il est réfugié depuis juin 2012, pour éviter une extradition vers la Suède où il est poursuivi pour viol.
Enfin, pour être précis, il n'a pas quitté l'ambassade. C'est au travers d'un hologramme criant de vérité qu'il a pu traverser l'Atlantique et participer à une conférence du Nantucket Project, qui rassemble des orateurs autour d'une thématique, à l'image des conférences TED que l'on connaît chez nous. Le Secrétaire d'Etat américain John Kerry y a également pris part.
Selon le Dailymail, ce n'est pas la première fois que l'Australien de 43 ans s'exprime publiquement. Mais, jusqu'ici, il s'était contenté de parler par écran interposé via Skype.
L'hologramme est parfait. Et c'est grâce à la société Hologram USA du milliardaire Alki David que cet événement a pu avoir lieu.
Assange a ainsi pu être interviewé presque en chair et presque en os par le réalisateur Eugene Jarecki.
Il s'est notamment exprimé sur les difficultés liées à sa condition actuelle, enfermé depuis plus de 2 ans dans l'ambassade équatorienne. Il a par ailleurs critiqué les conditions de confidentialité de Google, fait la promotion de son nouveau livre et expliqué pourquoi il avait décidé de rendre publics les documents sur l'armée américaine que Bradley (aujourd'hui Chelsea) Manning lui avait confiés. "Je pensais que je traverserai des moments difficiles durant 5 ou 7 ans, mais l'intérêt de publier ces papiers primait sur ces inconvénients."
Il a conclu son interview par un high-five virtuel donné à son interlocuteur qui était lui bien réel.