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Travailleur social condamné à 9 ans et demi pour abus sexuels sur 21 garçons

Le travailleur social qui a été reconnu coupable d'abus sexuels sur 21 garçons a été condamné mercredi à 9 ans et demi par le Tribunal régional de Thoune (BE).

12 nov. 2014, 15:58
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Un travailleur social poursuivi pour abus sexuel sur plusieurs garçons a été condamné mercredi à 9 ans et demi de prison par la justice bernoise. Le tribunal a toutefois suspendu cette peine au profit d'une mesure thérapeutique institutionnelle que l'accusé a déjà commencé de suivre.

Cette mesure durera aussi longtemps qu'elle sera nécessaire. Tant le Ministère public que la défense l'avait souhaitée lors des plaidoiries. Elle sera réexaminée tous les cinq ans.

Si la thérapie devait se terminer avec succès, la peine privative de liberté ne serait pas appliquée. Si en revanche le traitement devait être interrompu pour une autre raison sans que l'homme soit guéri, ce dernier devrait purger le reste de la peine. L'homme est fondamentalement amendable, selon une expertise psychiatrique.

Le Tribunal régional de Thoune a aussi prononcé contre l'accusé une interdiction d'exercer sa profession pour une durée de 5 ans. Ce dernier souhaitait une telle décision. Les juges l'ont reconnu coupable de contrainte sexuelle et d'actes d'ordre sexuel, en particulier sur mineur.

L'accusé a commis ces actes d'ordre sexuel entre 1998 et 2011 sur des garçons âgés entre 8 ans et demi et 15 ans. Cet homme a profité de son statut de travailleur social pour assouvir ses pulsions. Agé aujourd'hui de 44 ans, il a exercé sa profession dans les cantons de Berne, de Soleure et de Bâle-Campagne.

Une question de violence

Le Ministère public réclamait une peine de 8 ans de réclusion et la défense de 6,5 ans au plus. Le tribunal a jugé les faits très graves, mais il a tenu compte du repentir de l'accusé qui a déjà commencé depuis le début de l'année à suivre la thérapie recommandée.

Dans certains cas de contrainte sexuelle, l'accusé ne s'est certes pas montré violent, mais il lui est aussi arrivé de refuser de s'arrêter malgré les douleurs de sa victime. La grande majorité des agressions ont été commises dans l'appartement du travailleur social ou dans des cabanes de montagne où circulaient de l'alcool et de la marijuana.

Il existe un cas avéré d'abus après avoir enivré sa victime. L'accusé a aussi pris des photos des jeunes garçons qu'il a ensuite partagées sur Internet avec un pédophile aux Etats-Unis.

Même si le tribunal conteste son affirmation, l'accusé a continué de prétendre après le jugement qu'il ne s'est jamais montré violent. Il ne fera néanmoins pas appel du jugement qu'il accepte, ne serait-ce que vis-à-vis des victimes, a-t-il fait savoir par l'intermédiaire de son avocat. Il tient aussi à mettre un point final à cette affaire.

Apparences trompeuses

Les faits avaient été découverts en janvier 2012. Une mère de famille avait alors déclaré à la police bernoise qu'un homme avait agressé sexuellement ses enfants.

L'homme a une certaine réputation pour une activité de pionnier en matière de travail social scolaire. Il a reçu plusieurs distinctions.

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