"Nous sommes un petit peu inquiets, car le nombre de vétérinaires qui peuvent aller dans les abattoirs est insuffisant, notamment par rapport aux exigences fédérales", a indiqué vendredi devant la presse Marco Ziegler, magistrat suppléant à la Cour des comptes. Un vétérinaire doit être présent lors de chaque abattage.
Durant les contrôles, la loi prévoit de surveiller l'intégralité des animaux abattus. Cette exigence n'est pas respectée, notamment pour les volailles: le SCAV pratique actuellement par échantillonnage pour les lots de plus de 1000 volailles.
Nouveau collaborateur
Pour améliorer la situation, la Cour des comptes recommande au SCAV d'engager des collaborateurs supplémentaires. D'autant plus que l'élevage de volailles est en expansion dans le canton. Cette demande a déjà été entendue. Le chimiste cantonal, Patrick Edder, a annoncé vendredi l'engagement imminent d'un vétérinaire.
Cette charge supplémentaire sera couverte par des ressources internes. Le SCAV devrait aussi bénéficier de nouvelles recettes en gérant mieux la facturation des émoluments. En 2015, le SCAV avait généré des revenus de 1,6 million de francs pour un total de charges s'élevant à 9,1 millions.
Pas de risque
Les deux vétérinaires qui travaillent à flux tendus ont procédé en 2015 à 370 contrôles d'abattage ayant permis d'inspecter plus d'un million de volailles, 1728 ovins, 874 porcins, 324 caprins, 422 bovins et 14 lapins. A noter que Genève ne dispose plus de grands abattoirs depuis 1990, année de la fermeture du site de la Praille.
L'audit de la Cour des comptes, qui a passé au crible certaines activités du SCAV, ne révèle aucun risque de santé publique. Les magistrats ont toutefois émis seize recommandations. Ces pistes d'amélioration ont toutes été acceptées par le SCAV.